Au plus tard à minuit, les pubs, bars et boîtes sont obligés de fermer à cause du couvre-feu imposé. La fête continue simplement dans la rue – sans aucun concept de protection. Dès lors, les Jeunes Libéraux-Radicaux Genève (JLRG) demandent l’assouplissement des mesures très rigides ainsi que l’élaboration de solutions plus créatives de la part des autorités pour le commerce, la vie nocturne et les établissements qui accueillent du public. Pour une fois, l’État devrait saisir cette opportunité pour être innovant et créatif.
Genève, 15.06.2020 – La fermeture à minuit doit être levée le plus rapidement possible. En outre, le règlement actuel conduit à une nouvelle inégalité de traitement incompréhensible. Effectivement, si les bars, restaurants et boîtes doivent fermer à minuit, au casino on peut continuer à jouer aux jeux d’argent jusqu’à 5 heure du matin. Impossible de savoir pourquoi le coronavirus ose se propager dans les bars et boîtes mais pas sur les tables de jeu. De plus, les nouvelles directives du Conseil fédéral imposent une distance de 2 mètres. De nombreux bars, boîtes et d’autres établissements culturels restent donc fermés. Pourtant, le Conseil fédéral a décidé lundi que la distance minimale n’est plus obligatoire dans les écoles.
Comme en témoigne Seney Okbazghi, directeur artistique au Moulin Rouge, fermer les établissements à minuit est une « incompréhension totale » à ses yeux. Dans sa discothèque, le plan de protection exigé par le Conseil fédéral (masque, désinfectant, … ) est mis en place et les agents de sécurité surveillent le respect des mesures. Par contre, « une fois l’établissement fermé les jeunes restent dans la rue et ne respectent plus les mesures d’hygiène. On tombe donc dans l’arbitraire ». « Bien que la crise interpelle tout le monde et que le Conseil fédéral ait agi avec pertinence jusqu’à présent, nous nous interrogeons sur les raisons des disparités subies par ce secteur en particulier. Tout compte fait, quelle différence entre participer à une soirée de 17 heures à minuit ou de minuit à 5 heures du matin ? Nous empêchons simplement ces établissements de fonctionner correctement. », constate Davit Ghukasyan, vice-président des JLRG.
Genève peu intéressé par la survie de la vie culturelle et nocturne ?
Alors même qu’à Genève on brave la loi avec des rassemblements, tel que celui des cyclistes, et qu’à mesure des manifestations le nombre de participants augmente dans l’espace public, jusqu’à même atteindre plus de dix mille personnes dans certains cas, il est légitime d’exiger de la part des autorités du bon sens en étant plus tolérant vis-à-vis de la vie culturelle. Avant tout, c’est nous les jeunes qui sommes privés dans nos us et coutumes d’avant crise. « Nous demandons de mettre sur un pied d’égalité tous les établissements du secteur afin de leur permettre de reprendre une activité économique », relève Thomas Juch, président des JLRG.
Par conséquent, dans le but de soutenir les boîtes, les bars et les restaurants, les JLRG demandent aux autorités de trouver un bon compromis également pour la vie culturelle et nocturne, et d’introduire une accélération / simplification du processus permettant d’agrandir une terrasse, d’exploiter des terrasses sur une place publique pendant l’été et d’exploiter des bars / restaurants pop-up.
Le 24 juin, le Conseil fédéral se prononcera sur la poursuite de l’assouplissement pour le secteur de la gastronomie. Si un éventuel nouveau régime devait entrer en vigueur ce ne serait qu’à partir du 6 juillet. Ne serait-ce pas un peu tard ?
Le comité des JLRG
Thomas Juch, président
077 416 68 02 |
Davit Ghukasyan, vice-président
079 952 25 32 |