REMETTRE LE SAVOIR AU CENTRE DE L’ÉCOLE
Le maître-mot du PLR en matière d’éducation pour la prochaine législature est de remettre le savoir au centre de l’école. Stefano Vito Bellingeri, candidat au Grand Conseil, revient sur les principales propositions du programme tout en relevant le triste bilan d’Anne Emery-Torracinta.
L’ouverture aux nouvelles technologies
Au-delà de l’introduction de la note de comportement dès la 5e primaire, qui vise à donner un outil supplémentaire à l’enseignant pour valoriser la discipline en classe et qui permet par ailleurs de souligner l’importance de certains « soft skills » dès le plus jeune âge, c’est bien l’accent mis sur l’apprentissage des nouvelles technologies informatiques, dont le codage, qui doit apparaître comme la mesure phare du programme du PLR en matière d’instruction publique. Une motion PLR, signée par Alexandre de Senarclens, avait d’ailleurs déjà été déposée en juin dernier à ce sujet.
L’objectif est bien évidemment de préparer nos enfants au monde qui les attend : un monde digitalisé, plurilingue et concurrentiel. Mais c’est déjà le monde dans lequel évoluent leurs parents !C’est pourquoi il est nécessaire de soutenir les programmes de formation continue. La mise à niveau des compétences est en effet la clé pour affronter l’évolution du monde du travail.
La fin de la récréation
Les entreprises genevoises formulent clairement leurs besoins en matière d’apprentissage. Il faut donc les écouter quand elles se plaignent du bas niveau des élèves sortant du cycle d’orientation et agir en conséquence. Quand on sait que « La Cité des métiers » fait passer aux candidats apprentis un test EVA de français, de mathématiques et éventuellement d’anglais pour fournir un standard d’évaluation fiable aux entreprises formatrices, n’est-ce pas le moment de tirer la sonnette d’alarme ?
« L’objectif est bien évidemment de préparer nos enfants au monde qui les attend : un monde digitalisé, plurilingue et concurrentiel. »
Il ne s’agit pas de lancer la pierre aux enseignants à qui l’on demande d’être simultanément éducateur, conseiller en orientation, psychologue et dernièrement enseignant spécialisé. Ni à tous les diplômés universitaires qui attendent patiemment leur entrée à l’Institut Universitaire pour la Formation des Enseignants (IUFE) ou qui prennent le train tous les matins sans attendre pour se former à la Haute Ecole Pédagogique (HEP) de Lausanne. Non, il s’agit plutôt de faire le triste bilan de législature de la conseillère d’Etat en charge du Département de l’instruction publique, de la culture et du sport, Anne Emery-Torracinta, que les enseignants (en poste ou en devenir) auront, en définitive, bien à cœur de sanctionner. En effet, qui a oublié l’école inclusive sans budget et l’IUFE sans rentrée ? Sûrement pas ceux qui ont dû subir les décisions sans consultation et de manière plus générale, le manque de communication de leur magistrate de tutelle.
C’est dans ce contexte que le PLR a une carte à jouer pour indiquer la direction qu’il souhaite donner à ce département en proposant des solutions innovantes et tournées vers l’avenir.
Stefano Vito Bellingeri
Candidat au Grand Conseil
Trésorier