PLUS DE LIENS AVEC LA PRATIQUE DANS LES ÉTUDES SUPÉRIEURES
Le programme du PLR prévoit de mettre en valeur la voie de l’apprentissage et les écoles professionnelles. Vincent Daher, candidat au Grand Conseil, propose d’également permettre aux étudiants des écoles supérieures de mener des projets en lien avec l‘économie en parallèle de leurs études.
L’importance de la formation
Lors de mes trois années d’études à la Haute école de gestion de Genève, j’ai présidé la Junior Entreprise, qui fonctionne selon les principes d’une entreprise normale. Les collaborateurs-étudiants effectuent des mandats ou fournissent des prestations à des clients réels, contre rémunération, avec tous les tenants et
aboutissants qu’implique le fonctionnement d’une entreprise.
Le travail est discuté, évalué, accepté, commandé, réalisé, facturé et payé. Depuis ce poste d’observation idéal, j’ai pu largement mesurer l’importance des parcours d’études de beaucoup d’étudiants, ainsi que leurs attentes.
Ayant également effectué plusieurs stages, j’ai compris toute l’importance que revêt un système éducatif axé sur l’acquisition par les jeunes des connaissances qui devraient leur permettre de se construire un avenir professionnel le plus solide possible. Cela fait partie des piliers d’une société dans laquelle les nouvelles générations viennent assurer la relève et sont capables de reprendre le flambeau tout en faisant évoluer les métiers et les marchés en phase avec les besoins de l’économie.
« Les cinq à dix années que les jeunes Genevois consacrent à leur formation à l’issue de leur scolarité obligatoire revêtent une importance capitale pour l’ensemble de la population. »
Par conséquent, les cinq à dix années que les jeunes Genevois consacrent à leur formation à l’issue de leur scolarité obligatoire revêtent une importance capitale pour l’ensemble de la population, car l’équilibre de notre économie en dépend en grande partie. Il incombe donc aux élus de veiller à ce que notre système éducatif reste toujours le plus performant possible,pour que nous soyons capables de répondre efficacement aux besoins de l’économie locale, régionale, nationale, voire internationale, car la globalisation de l’économie est une constante depuis les marchands de Venise, si ce n’est depuis la nuit des temps. Les changements et les évolutions politicoéconomiques, dans l’une ou l’autre des régions du monde, ont des répercussions partout ailleurs et appellent de notre part
une adaptation rapide.
Les jeunes de 15 à 25 ans entrent à petits pas dans la vie d’adulte. Mille questions se posent à eux durant cette période quant aux décisions à prendre afin de décrocher le travail qui réponde à leurs souhaits et qui corresponde le mieux à leurs aptitudes et talents. Car à cet âge-là, la plupart des jeunes ne se connaissent pas eux-mêmes.Quelle(s) formation(s) devrais-je choisir ? Pourrais-je y parvenir ? Quel métier pourrait être le mien à l’issue de mes études ? Toutes ces questions ne sont pas évidentes quand on est jeune, mais il ne faut pas manquer de se les poser suffisamment tôt, avec sérieux et en profondeur, en bénéficiant d’un maximum de soutien et d’expérience de la part d’adultes impliqués.
C’est précisément à cette période charnière de la formation professionnelle, d’une importance capitale dans la vie des jeunes, que nous devons à mon avis nous intéresser davantage au sein du PLR, afin que les parcours d’apprentissage des uns et des autres les emmènent solidement formés aux portes des emplois correspondant aux besoins de l’économie réelle.
Pour atteindre ce but à l’avenir, je pense que les mots-clés de la réussite de notre système éducatif, modernisé, dès la dernière année du Cycle d’orientation, devront être : flexibilité, diversité, qualité, information, évaluation, orientation, apprentissages, stages et passerelles.
L’ouverture à des projets extérieurs
Dès lors, il serait intéressant d’intégrer dans les facultés universitaires et les HES la possibilité pour les étudiants de développer leur propres projets et idées ou de participer aux projets menés par les PME de la région.
Dans le premier axe de cette proposition, les étudiants auront la possibilité de développer leur fibre entrepreneuriale grâce à l’opportunité qui leur est offerte de concrétiser une idée de produit ou de service pendant leur cursus universitaire.
Dans le second axe, la possibilité est donnée aux entreprises d’avoir accès à un panel d’étudiants pour développer des projets ou résoudre des problématiques. Les étudiants sont encadrés directement par des collaborateurs de l’entreprise ce qui donne à celle-ci l’occasion de participer à la formation de la nouvelle génération et permet aux étudiants de faire leurs preuves durant leur cursus en présence et sous la direction de leurs employeurs potentiels.
« Il serait intéressant d’intégrer dans les facultés universitaires et les HES la possibilité pour les étudiants de développer leur propres projets et idées ou de participer aux projets menés parles PME de la région. »
Cette méthode win-win permettrait non seulement aux étudiants de mieux connaître le tissu économique genevois, mais aussi d’avoir une idée de la charge de travail à fournir dans le monde professionnel. Pour les PME, ce concept permet non seulement de bénéficier d’une analyse extérieure de leurs projets ou problématiques, mais aussi d’identifier des potentiels et des compétences qui pourront venir enrichir leurs effectifs.
Vincent Daher
Candidat au Grand Conseil